Ooooh oui, je suis un petit cachotier ! En fait, je m'appelle Laura et j'ai 14 ans. T'es déçu ? Attends de connaître la suite ! Je suis une fille, à moins qu'on ne m'ait menti... Il faudrait que je pense à vérifier tout ça ! J'ai pris Odette Yustman, car il faut bien avouer qu'elle est orgasmique. D'autant plus qu'il s'agit d'un PI. J'ai connu le forum grâce à un groupe pour les dingues de RPG's sur Facebook, et pour finir je voudrais ajouter ceci : Doloris.

Née sous une bonne étoile dans la nuit du 19 février, j'ai toujours été une fierté pour mes parents. J'étais pourtant leur deuxième  enfant, et les gens ne disent-ils pas que les parents sont toujours plus fières de leur premier gosse ? Et bien chez nous, non, ce n'était pas comme ça. Ma sœur aînée avait deux ans quand je suis venue au monde, et mes parents nous ont toujours considéré au même niveau même si Lucie, tel était le nom de ma grande soeur, était beaucoup plus douée que moi dans tout ce qu'elle entreprenait, mais ça n'était égal, autant qu'à mes parents. Après trois ans sur cette terre que je considérait encore comme un petit paradis, j'eus encore une sœur que mes parents appelèrent Luna. La famille à présent composée de cinq membre vivait paisiblement dans leur petite ville d'Irlande. Ah oui, je ne vous ai pas dit, ma mère, est d'origine Irlandaise. Mon père lui, par contre, est britannique. Tous les deux se sont rencontrés à l'université de médecine où Chloé, sa mère, étudiait pour finir chercheuse ce qu'elle est finalement devenue, et où mon père étudiait pour lui, travailler comme médecin, métier qu'il laissa très vite tomber après avoir découvert le métier de pompier.

Bref. Trois ans encore plus tard, ma mère attendait un nouvel enfant. En silence, la petite fillette de six ans que j'étais priais pour que ce ne soit pas encore une fille. Ce n'était pas que je  n'aimais pas mes sœurs, bien au contraire, mais à l'époque encore un peu garçon manqué, j'avais besoin d'une autre présence masculine à la maison mis à part mon père. Mon souhait fût apparemment entendu puisque 9 mois plus tard, ma mère accouchait d'un garçon qu'ils appelèrent Lucas. Mon frère à toujours été mon petit protégé. Celui que j'aimais par dessus tout, et encore aujourd'hui, nous sommes les personnes les plus complices de la terre. Je lui raconte mes histoires et il me raconte les siennes. Dans les films, c'est les grand frères qui défendent les soeurs, mais là, c'était moi qui le défendait et qui le défends toujours quand il a un souci. Quand il était plus petit, il a eu le droit comme tous les enfants de la famille Kweed au "tabassage" dans la cours de récré. Mais les petits c**s qui lui faisait subir ça avaient à faire à moi à la sortie des cours, et même si à l'époque je n'avais que dans les 12-13 ans, je faisais peur aux gamins qui arrêtèrent vite de taper Lucas.

Voilà en gros pour l'histoire de ma famille. Mais remontons un peu le temps, revenons dans le passé, à l'époque où moi aussi, je me faisait tabasser dans un coin de la cour de récré.

J'avais dans les 7-8 ans, et à toutes les récrés, quand j'arrivais le matin, et même avant de rentrer le soir, je me faisait taper, ou au moins bousculer, mais de manière à ce que je m'étale de tout mon long sur le goudron. Ils étaient de plus en plus nombreux. Au départ, ça a commencé avec une petite bande de machos qui ne se prenaient pas pour n'importe qui. Me trouvant trop discrète, ils commencèrent à venir me parler à la moindre occasion qui se présentait. Leur but ? Que je devienne comme eux, que je m'amuse à aller tabasser des petits à tous les coins de rue. Comme vous pouvez vous en douter, j'ai refusé. A 7 ans, j'avais bien d'autres choses à faire, et la seule chose que je voulais, c'était bosser pour avoir un métier plus tard. J'ai cru pendant un moment qu'ils n'accordaient pas d'importance à ce que j'ai refusé, ils ne venaient même plus me parler. Je ne les ais pas vu pendant deux ou trois jours, puis ils sont arrivés un matin, plus nombreux que jamais. Ils devaient être une douzaine, arrivant droit sur moi, m'encerclant de manière à ce que je ne puisse pas m'enfuir. C'est là que je compris. Ils ne m'avaient pas oublié, bien au contraire, pendant ses trois jours ils avaient "recruté" du monde et avaient monté un petit complot contre moi. Je n'arrivai pas à me défendre longtemps. Un des douze m'arracha mon sac, et c'est avec un parfaite synchronisation qu'on aurait même put croire répétée avant, ils se mirent à me donner des coups de poing, chacun leur tour. Je finis après peu de temps, couchée paterre, me tordant de douleur. Mais ils en avaient pas fini avec moi. C'est à coup de coups de pieds qu'ils finirent par m'achever. Quand ils eurent enfin juger que je n'en méritais pas plus, ils étaient repartis chacun de leur côté, me laissant là, souffrante, couchée au milieu de la cour, la nez pissant le sang, et de gros hématomes apparaissant sur mon corps. Les hématomes furent assez simples à dissimuler à mes parents, et pour mon nez cassé, j'avais réussi à trouver une bonne excuse: la chute dans les escaliers.

Ce fût comme ça pendant presque 2 ans. Ils ne se mirent plus à douze sur moi, mais chacun me tapait ou me provoquait quand il en avait l'occasion. Au collège et au lycée, ce ne fût pas la même chose, les gens étaient peut-être un minimum plus matures. Peut-être... Mais entre temps, je m'étais renfermée sur moi même, devenant très froide avec tout le monde, n'ayant aucun ami. Le mal commençait à prendre possession de mon être, il commençait à m'envahir, et je le laissait faire: ma carapace commençait à prendre forme. Après mon bac que j'eus avec justesse, j'arrêtai toutes mes études pour me consacrer à la passion que je m'étais découverte il y a longtemps, la musique. Et là, je fûs à nouveau un peu heureuse.

L'enfer était passé, le bonheur m'attendait. Mais le seul endroit où je suis moi-même, la vraie moi, c'est sur scène. Dans ma vie, je n'ai pas tellement changé, bien que je parle un peu mieux aux gens, ce n'est pas moi qui vais aller vers eux, et ne leur confie même pas un mini parcelle de ma vie. Ma carapace est présente, solide, presque indestructible. Personne ne la brisera, personne ne connaîtra mon vrai moi.Et si quelqu'un veut me forcer à me dévoiler, je serais méchante, cruelle, dégueulasse, ça, je vous en fait la promesse. Si jamais, par un miracle impossible cette personne, la personne qui arrivera à découvrir mon vrai moi sans me forcer, juste en étant lui même existe, qu'elle se montre, qu'elle me prouve qu'elle est capable de me connaître comme je suis et pas comme je prétend être. Je vous le dis, si cette personne existe vraiment quelque part, alors elle est l'amour de ma vie.